Homélie : Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Homélie pour le 1er janvier 2019, année C Sainte Marie, Mère de Dieu

Publié le Publié dans Homélies

Père Przemyslaw KREZEL
Paroisse St Pierre et St Paul
en Val d’Azergues
Diocèse de Lyon

 

Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Homélie pour le 1 janvier 2019, année C
Sainte Marie, Mère de Dieu

Lectures :
Nb 6,22-27 : Le Seigneur parla à Moise…
Ga 4,4-7 : Frères, lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils…
Lc 2, 16-21 : Marie, cependant, retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur.

Mes chers frères et sœur bienaimés
J’espère que le réveil de ce matin n’a pas été trop dur après une nuit écourtée par le réveillon du nouvel an…
De toute façon, vous avez dormi, plus ou moins, et je me réjouis de vous retrouver en ce tout début d’année et de pouvoir participer avec vous à cette Sainte Messe…

Hier soir, lors de la messe de fin de l’année, j’ai demandé à tous les participants de passer en revue les grands évènements qui ont eu lieu en 2018 et de les mettre
en parallèle avec leur vécu… Ainsi, je voulais qu’ils fassent le point sur leur vie, sur leur manière de la vivre, sur leurs relations avec leur prochain…

Aujourd’hui, je voudrais proposer un autre exercice…
A mon avis, il est aussi nécessaire pour que la nouvelle année se distingue nettement en bien par rapport à l’année précédente.
Je vous prie de devenir des hommes et des femmes de bénédictions.
Que chacune de vos déclarations soient une bénédiction pour les autres !
Que votre bouche prononce plus de paroles qui relèvent, qui motivent, qui valorisent, qui disent du bien !
Et vous savez que cela n’est pas gagné d’avance…

Si nous sommes honnêtes avec nous-même… nous savons, ô combien de fois, les critiques exacerbées, les jugements hâtifs, les mots assassins et les chicanes circulent dans nos conversations et polluent efficacement notre quotidien.
De surcroît, dans la plupart des cas, nous les disons à l’encontre de celui qui ne les entend même pas, dans son dos… par conformisme, parce que c’est plus facile, parce que cela nous permet de mieux nous valoriser, de montrer notre courage d’attaquer les plus gradés d’entre nous…
Il est bien regrettable, cependant, que ce courage ne soit qu’un « courage, fuyons » !!!

Alors, mes frères et sœurs bienaimés, c’est le temps de changer du paradigme. Que notre langage devienne plus vrai, plus sain, plus direct, bref, plus bienveillant et pédagogique.
Bénissons donc au lieu de médire ou de pestiférer sans arrêt !
Pour nous entraîner un peu, commençons par la relecture de la très belle bénédiction que le Seigneur Dieu a confiée à Aaron et à ses fils, donc aux prêtres destinés à s’occuper du temple et de la foi de leurs compatriotes.
Ils doivent bénir les fils d’Israël dans les termes suivants :
Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce. !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !

Si vous n’êtes pas convaincus par cet exemple-là, tiré de l’Ancien Testament… inspirez- vous, mes frères bienaimés, de l’annonciation… lorsque l’ange céleste entama un dialogue avec une jeune fille prénommée Marie, grâce aux paroles de bénédiction : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. (Lc 1,28)

Et encore, lorsqu’Elisabeth salua Marie par une louange magnifique :
Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

A présent, c’est notre tour !!!

– Je bénirai donc mes parents…
Ce sont eux qui m’ont donné la vie, ce sont eux qui m’ont élevé… Ils auraient pu, peut-être, faire mieux, c’est plausible, mais combien de fois ont-ils fait ce qui leur semblait le mieux ?
Qu’ils en soient bénis !

– Je bénirai mon conjoint…
Certes, il n’est pas le plus parfait du monde, parfois lent, parfois agaçant… mais c’est avec Lui, c’est avec elle que j’ai choisi de passer ma vie et construire mon bonheur : ai-je oublié cela ?

– Je bénirai mes enfants par le simple fait qu’ils sont là… Combien de couples ne peuvent pas en avoir, même un seul ?

– Je bénirai ma vie et mon travail…
Sans doute, mon salaire n’est pas celui de Carlos Ghosn et aucune porche Cayenne ne parque devant ma maison… En revanche ma santé n’est pas si mal,
j’ai de quoi me nourrir et de quoi me vêtir, j’ai une vie paisible, régulière, sans problème majeur…
Que Dieu en soit béni !

– Je bénirai enfin ma paroisse…
Sûrement, on en trouve ailleurs d’encore plus dynamiques, plus fraternelles, plus missionnaires… mais je la bénirai tout de même car elle me donne la possibilité de vivre ma foi en Dieu et la proximité avec mon prochain au quotidien, pourvu que je profite de ce qu’elle me propose…
Elle me donne l’accès généreux aux sacrements…
Elle m’apprend la catholicité…
Elle me pousse à entreprendre…
Que Dieu en soit béni !

Et pour finir, mes frères et sœurs bienaimés,
je voudrais vous bénir… chacun d’entre vous, personnellement, sans exception…
Et pour ce faire, je me servirai d’un texte que j’ai moi-même reçu cette nuit…

Que Dieu soit toujours devant Toi, afin de te montrer un bon chemin à prendre.
Que Dieu soit toujours à coté de Toi, afin de te tenir dans ses bras et te protéger.
Que Dieu soit toujours derrière toi afin de te défendre contre les mauvais coups des personnes malintentionnées.
Que Dieu soit toujours en toi, afin de te consoler… lorsque la tristesse voudrait prendre le dessus.

Amen